Au pays de l'or blanc ...

 

 

Roland Baladi se ballade : " Tout dépendait de lui. Il s'est présenté dans l'encadrement surexposé
de la porte, dans un halo de poussière lumineuse avec ses bottes et son chapeau. " :
il enfourche sa moto : le voyage,
c'est la sensation de la route qui défile, asphalte international qui chaloupe au rythme de l'exqui-e variété italienne.
Mais il ne roule pas en vain : il se rend au pays de l'or blanc, aux carrières de Carrare et la ballade prend un tour mi-initiatique mi-ironique.

 

D'emblée, Roland Baladi joue l'ambiguité du carnet : tandis que la route métaphorique se déplace, un texte ininterrompu court au bas de l'image : il nous faut donc choisir : suivre la route ou lire les notes confidentielles qui, dans la lignée du journal, nous relatent des scènes, des situations, des personnages sur le mode épique. Tout ce que l'image ne montre pas les mots, immédiatement , nous conduisent à l'imaginer ; c'est ainsi que, alternant entre l'image et l'imagination, nous entrons au coeur de la démarche- mise en situation- comme si elle nous était " contée " sur le ton de l'intimité la plus amicale : comme si elle nous impliquait.

Olivier Apert, Paris1989

 
 
 
 

 

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